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  • loupseintelie

    J'ai suivi de près cette triste affaire & ai écris un poème ainsi qu'une chanson pour ce pauvre Black.


    Je vous livre ici le poème que je signe sous mon nom de plume HCLN.


    BLACK  le  MARTYR


     


    C’était un beau chien de chasse


    Qu’une haine féroce pourchasse.


    Plutôt que de s’en démettre,


    Parce qu’il n’a pas de nez,


    Par son ignoble maître


    Se trouve emprisonné.


     


    Pas un jour de bonheur,


    Avec ce nouveau maître,


    Mais rien que du malheur.


    Que pensent ses ancêtres ?


     


    Comme il n’avait pas de flair,


    Se transforme en tortionnaire.


    Dès lors pour le punir,


    L’encage sans avenir


    Dans ce sombre appentis,


    Trop petit cagibi.


     


    Il restera trois ans


    Enfermé là-dedans.


    Une fente dans une lucarne


    Laisse passer quelques déchets,


    Nourriture : mauvaise carne.


    De quoi, juste, subsister.


     


    Quelle terrible torture


    Que vivre dans les ordures,


    Les odeurs pestilentielles.


    « J’aperçois un coin de ciel »


     


    Massacré par un être infâme,


    Torturé par un être sans âme.


    « Ai-je donc fais quelque chose de mal,


    Moi, qui ne suis qu’un animal ? »


     


    « J’aimerais voir la Nature


    Je voudrais voir la verdure ! »


    « Oh ! Mon maître, laisse-moi sortir,


    Oh ! Mon maître, fais-moi courir ! »


    « M’fais pas mourir,


    Laisse-moi partir »


      


    Quelle incroyable souffrance,


    Que, de soif, mourir,


    Se sentir pourrir


    En ce joli coin de France.


     


    Tant de cruelle rancœur


    Emane de l’être sans cœur.


    N’a connu que trahison


    Commis par l’humain félon.


     


    Et pour son malheur,


    Comme les gens ont peur,


    Dix longs jours d’agonie


    Avant que cesse la vie.


     


    Pas besoin d’être un croyant


    Pour se cacher sous une toile :


    Demandez à l’habitant


    Du p’tit village de Ponthoile.


     


    Il hurle son désespoir :


    Longtemps crie dans le noir.


    Sans amour, point d’espoir,


    Sa vie : au laminoir.


     


    Gêné par tant de bruit :


    « Il braille toutes les nuits »


    Le riverain ulcéré


    Va, enfin, téléphoner.


    Appelle la gendarmerie,


    Ameute la cavalerie.


     


    Elles arrivent au petit matin …


    Mais c’est trop tard pour le mâtin.


     


    C’était un beau Braque,


    Qui s’appelait Black.


    C’était un pauvre martyr


    Qui ne voulait pas périr.


     


    Là-haut, il est une nouvelle étoile.


    Que jamais l’oubli ne jette son voile.


     


     


    Henri Cossini Le Niétrec


    Mars/avril 2011


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